Une des plus anciennes caves coopératives du Médoc

Vignobles et terroirs :
Le vignoble de la Cave Saint-Brice s’étend sur presque 110 hectares, essentiellement sur les communes de Saint-Yzans de Médoc, Saint-Christoly, Couquèques, Blaignan et Ordonnac. Il appartient à une soixantaine de vignerons coopérateurs.
Situé à proximité de l’estuaire, il bénéficie complètement du microclimat médocain : les fluctuations saisonnières sont réduites par l’effet thermique régulateur des 2 grosses masses d’eau constituées par l’Océan et l’estuaire. La pluviosité est en outre plus réduite qu’au sud de la presqu’île.
Le climat océanique et ses dépressions atlantiques aléatoires génèrent des effets millésimes marqués. Chaque année donne naissance à un vin original, fruit de l’alchimie de la climatologie particulière, et des terroirs.
Les terroirs sont essentiellement argilo-calcaires, d’origine tertiaire. Les fossiles de coquilles marines caractérisent l’affleurement du synclinal de Couquêques. A Saint-Christoly, la vigne qui voit la « Rivière » bénéficie des graves déposées à l’ère Quaternaire.
La variété des terroirs de la Cave Saint-Brice et la connaissance fine qu’en a chaque viticulteur permet de rechercher en permanence à en optimiser les qualités.
L’encépagement est assez classique de l’appellation Médoc avec environ 70% de merlot et 30% de cabernet sauvignon. Cette proportion de merlot plus élevée que dans le Haut-Médoc s’explique par la nature de son terroir plus propice à la maturation du merlot qu’à celle du cabernet sauvignon.
A Saint-Yzans de Médoc, le merlot produit souvent des vins puissants, structurés et un peu épicés tandis que le cabernet sauvignon produit des vins tendus et d’une grande fraîcheur.
Pour faire de grands vins, il faut de beaux raisins et cela ne s’improvise pas car c’est le travail de toute une année. C’est pour cela que les efforts de nos coopérateurs sont récompensés par une rémunération qui tient compte de ce long travail. Des techniciens viticoles suivent les vignes tout au long de l’année afin d’encourager le travail de chaque vigneron coopérateur.
Vinification et élevage : L’identité « Médoc »
Il ne faut pas hésiter à remettre en cause la tradition mais il ne faut pas non plus hésiter à y revenir lorsqu’on n’a pas trouvé mieux.
La vinification est donc des plus classiques à la Cave Saint-Brice. Tout commence à la réception où 100% des raisins sont éraflés puis encuvés. Les fermentations et le travail d’extraction peuvent alors commencer. Pendant cette période et surtout en début de fermentation, on cherche à extraire le plus et le mieux possible par remontage et délestage. A ce stade, il est important de réguler la température afin que celle-ci ne dépasse jamais 30°. Lorsque la fermentation alcoolique est terminée, les cuves continuent de macérer mais cette fois, on chauffe pour maintenir la température à 30°C. Pendant cette phase les tanins s’enrobent, le vin se « graisse ». La durée de la macération est variable en fonction des millésimes mais elle est toujours assez longue.
Vient ensuite le temps des écoulages, on sépare le « jus de goutte » du marc, puis on attend patiemment que la fermentation malo-lactique s’opère. Lorsque cette dernière fermentation est terminée on soutire les vins pour les mettre au clair. Ils sont alors prêts à être assemblés.
L’assemblage est le moment où l’on va façonner chaque cuvée de façon à obtenir une gamme complète : 3 marques et 2 châteaux. Les vins de châteaux proviennent exclusivement des cuves des producteurs suffisamment importants pour remplir une cuve particulière sans délai d’attente ; une sélection des apports est simultanément appliquée.
Les vins assemblés sont élevés 18 mois au cours desquels ils vont se stabiliser naturellement. Les vins déposent en cuves ou en barriques et ne cessent de changer à la dégustation. C’est en quelque sorte leur période d’adolescence.
Avant la mise en bouteilles, pour parfaire la clarification, les vins sont collés à faible dose, et filtrés lâche afin de préserver toutes les qualités organoleptiques.
Après mise, un repos de quelques mois est nécessaire, car l’embouteillage est un choc pour le vin.
C’est donc après ce long cheminement que vous avez le plaisir de découvrir un nouveau millésime chaque mois de septembre, presque 2 ans après la récolte.
De l’esprit, des valeurs :